Soutien scolaire en ligne : Comment faire un bon cours en ligne ?

Par Virginie Lacomme
Publié le 18 févrirer 2023 à 16h02
Depuis la pandémie, enseigner en ligne est devenu incontournable dans la vie de tout professeur. Si en 2020, changer de support pour ses cours était obligatoire, donnant lieu à de nombreuses improvisations et approximations, aujourd’hui il est temps de rationaliser nos pratiques et de les intégrer, comme un moyen parmi d’autres, de faire cours. Bien sûr, le support numérique du cours nécessite des aménagements différents que le cours en présentiel.

Quels aménagements ? Et quels éléments prendre en compte pour faire un bon cours en ligne et ainsi optimiser son expérience et son offre pédagogiques ? C’est ce que nous allons examiner dans cet article.


Choisir les meilleurs outils
Cela paraît évident, mais cette étape est absolument essentielle. À la différence d’un cours en présentiel où l’élève a un cahier où il note ce qu’il apprend ainsi que les devoirs à faire pour la fois suivante, le cours en ligne est plus flexible et par là même il est plus difficile pour l’enseignant de faire un suivi de ce que fait vraiment son élève derrière l’écran. Le cadre du cours en ligne se doit donc d’être précis et extrêmement clair afin que l’organisation soit la plus efficace possible.

Premièrement, il faut penser à la communication. Comment communiquer avec son élève en amont et en dehors du cours ? Email ? WhatsApp ? Tout est possible, à partir du moment bien sûr où les informations peuvent être facilement retrouvées. Certains enseignants préfèrent réserver les courriers électroniques pour les informations importantes concernant le cours : lien de la réunion en ligne, dates des cours, devoirs ; et réserver WhatsApp ou autre messagerie pour les urgences. Tout dépend des pratiques des enseignants et de la familiarité qu’a chacun.e avec ces outils.

Le cours peut justement faire l’objet de développements méthodologiques (par exemple, pour l’aide aux devoirs, apprendre à noter ses devoirs dans son agenda) en demandant à l’élève de respecter certaines règles concernant la communication (par exemple n’envoyer les exercices que par mail) afin d’éviter la dispersion. Certains manuels scolaires proposent maintenant des plateformes numériques où les exercices peuvent être fait en ligne, avec divers systèmes de rappel. Si votre élève utilise déjà une plateforme de ce type dans le cadre de son cours, le suivi que vous lui proposerez en soutien scolaire pourra s’avérer plus facile. Si votre cours est davantage un cours particulier où votre apport en termes de connaissances est plus conséquent, intégrer cet outil fait partie des nombreuses possibilités qui vous sont offertes.
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Photo de bruce mars sur Unsplash
Ensuite, l’outil utilisé pendant le cours est tout aussi important. Qu’il s’agisse de Zoom ou Skype ou même tout simplement de la fonction vidéo de la plupart des messageries, tout est encore une fois possible à partir du moment où l’outil est parfaitement adapté à l’objectif que l’on se donne. Bien sûr, si le cours est informel, un appel vidéo suffira. Pour un cours plus structuré et plus académique, un partage d’écran sera davantage recommandé. Travailler avec un PowerPoint et/ou un fichier Word/Google Doc (qui permet, qui plus est, de remplacer habilement un tableau blanc pour prendre des notes) donnera à votre cours une base solide et accompagnera plus efficacement l’étudiant : le déroulement du cours avec son programme précis peuvent être projetés à l’écran, ainsi que les documents travaillés. Un cours plus interactif ludique nécessitera forcément des outils collaboratifs, un tableau blanc où l’élève peut intervenir. À présent, certaines plateformes proposent même un accès direct à des applications très utiles dans le domaine pédagogique telle que Kahoot. En somme, il s’agit d’explorer, tester, expérimenter et de voir ce qui correspond le mieux aux attentes tant de l’enseignant que de l’élève.

Enfin, la question se pose de savoir comment transmettre les documents, pendant et après le cours. Un email est souvent plus efficace à la fin du cours si l’élève n’est pas très organisé (c’est aussi l’occasion de rappeler les devoirs ainsi que le cours suivant). Dans le cas où l’élève est plus organisé, l’utilisation d’un fichier partagé sera plus indiqué (et travailler directement avec un Google Docs si on utilise Google Drive permet de gagner du temps par rapport au stockage).

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Photo de Annie Spratt sur Unsplash
Pendant le cours
Le cours en ligne jouit d’une énorme popularité, facilité, flexibilité, que demander de plus ? On peut faire cours et le recevoir confortablement installé dans son fauteuil tout en gardant ses chaussons (on vous recommande néanmoins de vous habiller correctement, donc oubliez votre pyjama ;-). On ouvre son ordinateur, on est en cours ; on l’éteint, le cours est fini.

Au-delà de ces avantages, il convient quand même de considérer le cours en ligne comme un cours à part entière, avec sa propre dynamique et ses propres spécificités, et bien sûr différent d’un cours en présentiel.

Voici quelques aspects importants à garder en tête au moment de préparer un cours en ligne :

  • La communication en ligne n’est pas la même qu’en présentiel où le non-verbal joue un rôle crucial. Si dans une salle, on peut accueillir un étudiant en retard discrètement tout en lui signifiant qu’il est le bienvenu dans le groupe (et ceci concerne donc les cours en groupe), il n’en est pas de même en ligne. Donc accueillir l’étudiant et/ou les étudiants est un rituel à ne pas négliger. Dans le cas des groupes conséquents, on peut aisément oublier un étudiant, coincé dans sa fenêtre, et nommer chacun – dans la mesure du possible bien sûr- est donc une façon de signifier que leur présence est bien prise en compte, ce qui peut jouer pour beaucoup dans le souhait de l’étudiant de s’impliquer et de s’engager ensuite dans le cours. De même, ne pas hésiter à réserver cinq minutes à la fin pour bien préciser quels sont les devoirs, dire au revoir et discuter un peu

  • La concentration pendant un cours en ligne n’a également rien à voir avec ce qui se passe pendant un cours présentiel. Il est donc essentiel d’aménager des pauses qui peuvent coïncider par exemple avec la réalisation d’un exercice en autonomie (envoyé par mail ou disponible sur la plateforme de stockage). L’étudiant a dix minutes pour faire son exercice et aller chercher un coca. On peut aussi intégrer au sein du cours un exercice où l’élève devra se lever et faire un peu d’exercice. Par exemple : va chercher un objet dont le nom en anglais commence par un B. Il ira peut-être cherche un book, par exemple ou son ours en peluche. Pour ces mêmes raisons, changer d’activité toutes les 20 minutes est absolument salutaire, alterner entre lecture, écoute, participation, jeux et exercices permet de dynamiser le cours et maintenir l’attention. Dans le cas où on enseigne à plusieurs élèves, les placer en breakout room est un moyen souvent très apprécié de les faire travailler en groupe.

  • Bien connaître son ordinateur. Oui, ce conseil peut paraître curieux, mais qui n’a jamais connu les paniques de dernière minute genre : « Mais dans quel fichier ai-je bien pu placer mon document ? ». Bien sûr, ce n’est pas grave, on finit toujours par le retrouver ou trouver une solution. Mais personnellement, je déteste passer pour un amateur, donc je préfère toujours vérifier en amont du cours que tous mes documents sont facilement accessible.

Bon cours à vous !


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